Wie oft pro Stunde berühren wir unser Gesicht?
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Publié le Mittwoch 20 Oktober 2021
20.10.2021/ NLTO – Plus d’un an après le début de la pandémie mondiale, le coronavirus continue de dicter le quotidien de milliards d’êtres humains. Le retour à une vie normale prend plus de temps qu’espéré malgré l’arrivée depuis plusieurs mois des vaccins dans certains pays. Des solutions technologiques complémentaires semblent devoir s’imposer peu à peu afin de retrouver une vie sans la peur de (se) contaminer. Purificateurs d’air, vernis de protection des surfaces, robots UV… Il existe des technologies efficaces, discrètes, faciles à déployer et à portée de bourse.
l’heure où la progression exponentielle du variant delta rend la menace d’une quatrième vague de Covid-19 de plus en plus pressante, la vaccination est plus que jamais une priorité nationale. Les désormais classiques gestes barrières – distanciation physique, masque à l’intérieur dans les lieux publics, lavage de mains – restent également de rigueur. Pour favoriser le retour tant attendu à une vie normale, il existe aussi des technologies efficaces qui permettent d’améliorer la sécurité sanitaire des espaces publics ou des objets du quotidien, en neutralisant les particules virales en suspension et/ou celles présentes sur les surfaces fréquemment touchées.
Les mesures traditionnelles de désinfection à base de chlore ou d’alcool, pulvérisés ou appliqués manuellement, exigent beaucoup de main-d’œuvre pour une efficacité limitée dans le temps. Elles exposent également les agents de nettoyage à un plus grand risque d’infection. De nouvelles solutions sont donc nécessaires pour faire face à la « nouvelle normalité ».
L’aération et la ventilation restent les meilleurs alliés dans la lutte contre les aérosols, ces particules virales qui restent un certain temps en suspension dans l’air et sont susceptibles de transmettre la maladie. Avec le déconfinement, les purificateurs d’air reviennent également sur le devant de la scène pour décontaminer les espaces clos dont l’aération est difficile.
Ce procédé de filtration, déjà utilisé dans les salles propres des laboratoires, séduit de plus en plus de collectivités. La Région Auvergne-Rhône-Alpes en équipe ses cantines scolaires, la mairie du 9e arrondissement de Paris en a mis en place dans toutes ses classes, et le ministre de l’Education recommande désormais leur installation. De nombreuses sociétés proposent des solutions dans ce domaine. Le principe de fonctionnement est simple : ces appareils aspirent l’air ambiant, le filtrent, puis le rejettent dans la pièce après l’avoir débarrassé des particules en suspension. Plusieurs études de laboratoire montrent que s’ils sont dotés de filtres à haute efficacité (H13, H14 ou HEPA), ces purificateurs d’air peuvent être efficaces pour capturer le virus dans l’air ambiant d’une pièce.
Après 20 minutes d’utilisation, soit 10 cycles de recirculation d’air, les filtres H13 et H14 sont ainsi efficaces à plus de 99 %, selon les mesures réalisées par le laboratoire VirPath, structure de recherche sur les infections virales respiratoires adossée à l’Inserm, et la société VirHealth, spécialiste des virucides. Et une fois capturées dans le filtre, les particules virales meurent au bout de 48 heures. Une étude publiée fin 2020 par des chercheurs de l’université Goethe (Allemagne) concluait déjà que l’utilisation de purificateurs peut « réduire considérablement les risques de transmission aérienne du SARS-Cov-2 ». Menée dans une classe, cette recherche montrait que l’utilisation de quatre modèles équipés de filtres HEPA 13 permettait d’éliminer plus de 90 % des aérosols en une demi-heure et de diviser par six leur charge virale.
Mais si les purificateurs d’air peuvent être efficaces contre les aérosols, ils ne peuvent rien contre les autres modes de propagation du virus : les gouttelettes et la transmission par contact des mains avec des surfaces contaminées. Ils ne dispensent donc pas des gestes barrières. Ces épurateurs d’air ont notamment un intérêt dans des pièces qui ne peuvent pas être aérées facilement. A condition d’en positionner suffisamment pour traiter tout le volume de l’espace : il faut ainsi quatre à cinq purificateurs d’air pour équiper une cantine scolaire. Alors qu’ils viennent de rouvrir leurs portes en intérieur, de nombreux patrons de restaurants expérimentent cette technologie. Même si elle n’est pas la réponse unique à l’éradication du virus dans les espaces fermés, elle peut également être utile dans les cinémas et les théâtres.
La protection des surfaces et des objets du quotidien constitue également une condition importante pour « vivre normalement avec le virus ». La société Oberthur Fiduciaire a ainsi mis au point il y a plus de 15 ans, avec le laboratoire américain Biological Consulting Services (BCS), une solution qui protège les billets de banque contre le coronavirus et autres bactéries.
Baptisé Bioguard, ce procédé a déjà fait la preuve de son efficacité depuis plusieurs années en protégeant des milliards de billets de banque à travers le monde contre les virus, bactéries et les champignons microscopiques – qui ont tendance à se développer en premier lieu dans les pays au climat chaud et humide. Selon les tests réalisés en mars 2020 par un laboratoire indépendant aux États-Unis, cette technologie permet de réduire la concentration virale d’au moins 100 fois par rapport aux surfaces non traitées. Si tous les virus meurent naturellement au bout de quelques heures sur les surfaces inanimées, la technologie Bioguard vient accélérer ce processus et permet de réduire considérablement le risque de contamination par ces objets du quotidien manipulés par des milliers d’utilisateurs.
Ce traitement peut être appliqué directement dans le papier lors de sa fabrication ou dans le vernis post-impression, afin d’assurer une protection pendant toute la durée de vie des billets en circulation. Les études ont également confirmé que cette technologie était sans impact sur la santé humaine, n’entraînant aucune irritation ou sensibilisation particulière.
Même si, contrairement à ce que certains ont pu penser, le risque d’être contaminé en touchant un billet de banque n’est pas plus élevé qu’en utilisant le clavier d’un terminal de paiement par carte ou en touchant une poignée de porte, cette technologie antivirale apporte une réelle réassurance sur le cash qui, malgré le développement de la « mobile money » et du paiement sans contact, reste un rouage essentiel de l’économie. L’entreprise a mis ce traitement à la disposition de tous les fabricants de papier et imprimeurs de billets de banque accrédités, afin que toutes les banques centrales du monde puissent en bénéficier.
Bioguard & Co, filiale du Groupe Oberthur Fiduciaire, est chargée de développer la technologie Bioguard sur d’autres types de surfaces, son utilisation étant désormais étendue à l’industrie du papier, à la fabrication de cartons et d’emballages, mais également à des surfaces telles que les tables de restaurants ou les écrans tactiles. Cette technologie peut ainsi être appliquée sur de nombreux produits pour protéger leur surface et réduire les risques de transmission. Un instrument utile pour favoriser le retour à la « vie normale » avec un label visible sur les produits ainsi protégés pour la sérénité de tous.
Les UV-C, une solution puissante et rapide de décontamination
L’utilisation des rayons ultraviolets (UV) pour décontaminer certains espaces publics constitue également une piste prometteuse. Depuis mai 2020, l’aéroport de Nice utilise ainsi un robot à UV de la société danoise UVD Robots pour décontaminer les zones publiques de son terminal 2. Ce procédé est également utilisé dans les rames du métro de New York. Quant au gouvernement chinois, il a récemment commandé 2.000 robots à UV pour décontaminer ses hôpitaux, ses trains et ses métros. La compagnie de transport public de Shangaï a ainsi reconverti une station de lavage en intégrant 120 lampes UV pour désinfecter ses bus. Un procédé qui leur permet de réduire le temps de décontamination de 40 à 5 minutes.
Les UV-C sont en effet connus depuis la fin du 19e siècle pour détruire le code génétique – ADN ou ARN – des bactéries et des virus. Les micro-organismes ne peuvent alors plus se reproduire et deviennent inactifs. Cette technologie est notamment utilisée depuis de nombreuses années pour la décontamination de l’eau potable ou pour stériliser des salles ou du matériel dans les laboratoires et certains hôpitaux. Les UV-C ont également été employés pour lutter contre d’autres coronavirus comme le MERS et le SARS-Cov-1, ou encore dans le combat contre Ébola.
En 2020, des chercheurs de l’université de Tel Aviv ont confirmé qu’une longueur d’onde de 265 nanomètres (UV-C) permettait de détruire plus de 99,9 % du virus en moins de 30 secondes. Un résultat intéressant quand on sait que pour désinfecter un bus, un train, un avion ou une salle de sport par pulvérisation chimique, il faut de la main-d’œuvre et laisser le temps au produit d’agir.
Quand ils sont émis par le soleil, les UV-C sont totalement filtrés par la couche d’ozone. Heureusement, car ils sont très nocifs pour tous les êtres vivants, y compris pour les humains, dont la peau et les yeux ne doivent pas être exposés à ce type d’UV. Aucune lampe UV-C ne doit être utilisée si la lumière peut atteindre des humains ou des animaux, ce qui interdit a priori toute utilisation domestique et toute vente à des particuliers. Cette dangerosité impose également une formation des utilisateurs et des équipements de protection (lunettes, gants).
A ces conditions, les UV-C peuvent permettre de décontaminer à la fois les surfaces et l’air intérieur. Des systèmes de désinfection basés sur les UV peuvent être utilisés dans des systèmes de ventilation et de filtration de l’air, afin de stériliser l’air aspiré puis émis dans la pièce. Valeo a ainsi développé un module pour équiper des autobus. Comme les purificateurs d’air ou les vernis de protection, les UV peuvent donc aussi nous aider à « vivre avec le virus ».
Les technologies ne font donc pas défauts dans la lutte quotidienne contre le coronavirus. Mis à part les vaccins, toutes les solutions techniques existaient déjà avant la pandémie et se révèlent efficaces à leur échelle. Leur adoption pour toucher le plus grand nombre possible aura un impact positif sur l’histoire de l’actuelle pandémie. Une pensée réconfortante à l’heure où l’incertitude et la peur sont plus que jamais d’actualité dans de nombreuses régions du globe.20.
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